dimanche 19 février 2012

EXPO COLLECTIVE DU 8 AU 18 MARS 2012



C'était dur d'enchaîner avec l'exposition de mon badge de Marianne à barbe dans Elles@centrepompidou
Invitée par Nat Krée dans une expo collective sous l'égide des Artistes de Belleville, je déconstruis ainsi que les neuf autres artistes les stéréotypes à l'oeuvre dans les identités de genre (femme, homme, etc;) en reprenant le mythe d'Adam et Eve et la personnification de la République, Marianne.
Venez nombreux/euses les voir en réalité, ce sera joyeux et confondant :))
Je ne serai pas là le soir du vernissage, Je serai à Kiev, à l'invitation des Femen, et participerai à une série de manifestations féministes ; mais j'assurerai des permanences jeudi 15 et samedi 17 mars.

mardi 31 janvier 2012

Abolir la prostitution...

Abolir la prostitution ne serait efficace qu'à condition de préalablement abolir le mariage, cette prostitution institutionnelle.

Ce sont les pendants de la même paire de boucles d'oreilles. le mari se paye sur la dot et réclame l'exclusivité des services que lui offre une main-d'oeuvre dévouée corps et âme grâce à des milliers d'années d'endoctrinement religieux et politique.

Bon, on fait la révolution?
(image : Femen, groupe d'activistes féministes ukrainiennes.)

mercredi 11 janvier 2012

Monstrueux, monstrueux

Eh oui, l'avenir est radieux et adieu tête de veau chiraquienne, vaches folles, cochons transgéniques, couvées de batterie, tout irradie dans le meilleur des mondes fissiles.
Fukushima? c'est fini.
Tchernobyl? c'était le bon temps , hein? ;)
Three Miles Island? me rappelle pas. 'T'étais trop jeune.

Bref.



Pas étonnant que j'aie souffert d'un tout petit passage à vide ces derniers temps, que je mesure par le silence du présent blog ces derniers mois alors que les deux précédents, Fluffytown et Flâne la bombe, étaient florissants il y a un an ou deux. Certes, comme dit Gérard Longuet, j'ai des excuses, ma vie a changé en profondeur, elle s'est rétractée de Sydney à Paris, tu parles d'un choc spatio-culturel, le passage de l'horizontal au vertical, du soleil au gris sur gris dans du gris, d'un réseau social construit de rien en dix ans au néant de la non-carrière ; mais je sais très bien me débrouiller avec encore moins.

Pas étonnant que je morfle un peu. Les gouvernants de la démocratie d'aujourd'hui, du jour d'aujourd'hui, du jour d'au jour d'aujourd'hui, etc, livrent le bâton à phynances aux financiers et aux directeurs de business multinationaux. Aux entrepreneurs et aux banquiers les bénéfices, aux citoyen(ne)s les dettes. Deux ans que je n'ai pas de boulot, sauf un, de six mois, par un piston temporaire qui a fini en eau de boudin, voire en déchet nucléaire. Tu sais : ça ne présente aucun danger, mais personne ne veut de ça près de chez soi. Deux ans que je n'ai pas d'atelier pour faire mon nanart et me replie sur un ordinateur que j'aimerais jeter par la window.

Enfin, ayant eu enfin au jour du jour d'aujour que fut le jour d'aujourd'hui le signe qu'on lisait et appréciait mon blog, je m'y remets. Au moins c'est une bonne façon de mettre des répliques de mes travaux qui ne se perdront pas, comme les originaux stockés sur des disques qui finissent par devenir illisibles. Et ça, ce n'est qu'un des signes concrets d'un des plus monstrueux signes de ce temps qu'on nous colle comme étant "le nôtre".

vendredi 4 février 2011

Des droits de l'homme... et de la femme?

Dans la déclaration universelle des droits de l'homme de décembre 1948, le mot "homme" est un générique équivalent au latin homo, hominem, ou au grec anthropos, ou. Autrement dit, ce vocable "homme" réfère au genre humain et inclut l'homme (lat. vir, gre aner, andros) et la femme (lat femina, ae, grec gynè, ae) ; jusqu'à l'article 16, qui proclame le droit au mariage, pour les hommes et les femmes, même si pas ensemble.

D'où deux questions:
- l'une est inquiétante : l'"homme" mentionné jusque-là est-il un être humain ou un représentant du sexe masculin?
réponse : ce vocable d'"homme" ne peut désigner autre référent que le genre humain par opposition au reste du règne animal. Sinon, cette déclaration qui proclame l'égalité sans discrimination de sexe comme premier droit fondamental ne peut avoir quelque cohérence ni crédibilité que ce soit.
- l'autre est intrigante : qui est cette "femme" qui pour la première fois apparaît à l'article 16? comment la définir en dehors de toute discrimination, en l'occurrence sexuelle, vis-à-vis de l'"homme" déjà mentionné?

conclusion : merci internet de nous permettre d'accéder librement à ces textes fondateurs de nos états et régimes, pour mieux les questionner démocratiquement. puisque selon la constitution française (art.2), le principe de la république est : "gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple."

mardi 1 février 2011

où sont les femmes dans les révolutions?

Grâce à la presse certes pas indépendante mais à peu près libre, on suit les révolutions du monde arabe heure par heure, ces jours-ci. Tunisie, Egypte, Yemen, les photos prises sur le vif dans les cortèges de manifestants montrent des hommes par milliers ; au Caire, un million de personnes ont défilé hier, nous disent les journaux. On se demande où sont les femmes. Depuis hier sur quelques photos, on en voit quelques-unes, en plan rapproché, on a l'impression qu'elles forment un cortège à part, sans rapport quantitatif avec celui des hommes, qui a l'air d'occuper toute la place.Ou est-ce une illusion d'optique?
Si autant de femmes que d'hommes descendaient dans la rue pour demander un nouveau régime démocratique et paritaire, il (ou elle?) y aurait deux fois plus de manifestant(e)s et donc de pression sur le pouvoir. Mais voilà, deux poids, deux révolutions, deux mesures...
...Continuons d'ouvrir les yeux en espérant qu'elles ouvriront... la voix à l'égalité politique dans les pays en cours d'une révolte en passe de devenir révolution.

dimanche 30 janvier 2011

le féminin d'ingénieur

Un ingénieur, c'est banal. Une ingénieure? ça n'existe pas diront les pro-académiciens, qui sont peu et cacochymes, non? ;)
une ingénieurE ça ne marque rien à l'oral, surtout si on mentionne L'ingénieurE. Alors, pour marquer le féminin de ce noble métier dans la sphère non-chômeuse (ah tiens, ça, comme féminin de nom de métier, ça passe tout seul...), faut-il dire une ingénieuse ou une ingentrice? hein? une ingénitrice? non, trop proche de génitrice par opposition à géniteur. Ingénerice? comme nourrice? tiens, au passage, il n'y a pas de masculin à nourrice... on pourrait dire un nourrice.
Et ingénieuse, alors? Ah, mais ça sonne bizarre, c'est un barbarisme, me rétorqueront quelques-uns. Mais non, je ne fais que suivre le modèle grammatiquement correct masseur/masseuse. Alors, qu'en pensent les tenant(e)s d'une langue vivante?