vendredi 4 février 2011

Des droits de l'homme... et de la femme?

Dans la déclaration universelle des droits de l'homme de décembre 1948, le mot "homme" est un générique équivalent au latin homo, hominem, ou au grec anthropos, ou. Autrement dit, ce vocable "homme" réfère au genre humain et inclut l'homme (lat. vir, gre aner, andros) et la femme (lat femina, ae, grec gynè, ae) ; jusqu'à l'article 16, qui proclame le droit au mariage, pour les hommes et les femmes, même si pas ensemble.

D'où deux questions:
- l'une est inquiétante : l'"homme" mentionné jusque-là est-il un être humain ou un représentant du sexe masculin?
réponse : ce vocable d'"homme" ne peut désigner autre référent que le genre humain par opposition au reste du règne animal. Sinon, cette déclaration qui proclame l'égalité sans discrimination de sexe comme premier droit fondamental ne peut avoir quelque cohérence ni crédibilité que ce soit.
- l'autre est intrigante : qui est cette "femme" qui pour la première fois apparaît à l'article 16? comment la définir en dehors de toute discrimination, en l'occurrence sexuelle, vis-à-vis de l'"homme" déjà mentionné?

conclusion : merci internet de nous permettre d'accéder librement à ces textes fondateurs de nos états et régimes, pour mieux les questionner démocratiquement. puisque selon la constitution française (art.2), le principe de la république est : "gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple."

mardi 1 février 2011

où sont les femmes dans les révolutions?

Grâce à la presse certes pas indépendante mais à peu près libre, on suit les révolutions du monde arabe heure par heure, ces jours-ci. Tunisie, Egypte, Yemen, les photos prises sur le vif dans les cortèges de manifestants montrent des hommes par milliers ; au Caire, un million de personnes ont défilé hier, nous disent les journaux. On se demande où sont les femmes. Depuis hier sur quelques photos, on en voit quelques-unes, en plan rapproché, on a l'impression qu'elles forment un cortège à part, sans rapport quantitatif avec celui des hommes, qui a l'air d'occuper toute la place.Ou est-ce une illusion d'optique?
Si autant de femmes que d'hommes descendaient dans la rue pour demander un nouveau régime démocratique et paritaire, il (ou elle?) y aurait deux fois plus de manifestant(e)s et donc de pression sur le pouvoir. Mais voilà, deux poids, deux révolutions, deux mesures...
...Continuons d'ouvrir les yeux en espérant qu'elles ouvriront... la voix à l'égalité politique dans les pays en cours d'une révolte en passe de devenir révolution.