vendredi 7 janvier 2011

Du genre et des sophismes

Qu'on n'aille pas déduire de ma dernière entrée que je suis contre les allocations familiales et leur caisse. Seulement contre les absurdités d’un système dont le principe est excellent mais la gestion corrompue. Il serait tellement facile de tomber dans ce piège que nous tendent les gouvernements ultra-libéraux . Qu’ils insufflent des moyens financiers à la hauteur d’un état riche respectueux de ses citoyenNEs plutôt que de nous enjoindre de critiquer les manques d’institutions qu’ils ont eux-même sabotées. Qu’ils rendent à ces organismes les budgets dont ils les ont spoliés au profit des banques, compagnies d'assurances et autres multinationales.

Ce piège me semble parfaitement semblable, hélas, à celui tendu par la composante dominante de n'importe quel groupe minoritaire. Prenons l'exemple des UEEH. Derrière le sigle, désignant les universités d’été euro-méditerrannéennes homosexuelles, se cachent divers groupes queers et interlopes, comprenant des pédés, des gouines, des trans, de biEs, et des intersexes, chacunE cisE et transE, et peut-être encore d’autres hurluberluEs que j’oublie. Le principe de ces drilles joyeux/ses ou tristes est que pendant une quinzaine utopique, le féminin l'emporte.
Excellente intention.
Expérience fort intéressante.
Effets fonctions des groupes, avec des résultats hétérogènes.
1. Chez les pédés, groupe dominant, et chez les gouines, pas de problème, le principe a été accepté et mis en oeuvre largement.
2. chez les trans d’homme à femme, même chose.
3. Par contre, les trans de femme à homme, c’est toute leur démarche qui est niée.
4. Chez un certain nombre de pédés, le féminin l’emporte non seulement dans la grammeaire générale, mais surtout dans les insultes : ils se traitent de tous les vocables en –asse sans distinction. Par contre, exception à la règle, les compliments restent masculins. « Ironie » répondent-ils aux objections. Tout de même : surtout pour rire, les structures de l’aliénation sont toujours ce que l’ordre du langage concrétise.

Le gouvernement sabre les prestations sociales tout en feignant d’en garder les structures, celles-là mêmes que leur libéralisme contribue directement à scléroser, anémier, étouffer, atrophier ; de même que les membres les plus consommateurs et grand public des UEEH sabrait les intentions féministes des membres les plus radicaux/ales en sabrant l’usage du féminin pour en faire matière à dérision en feignant d’en adopter les valeurs.

Alors, que faire? Dénoncer, critiquer, inventer des alternatives, nous indigner, moi et touTEs ceux/celles qui veulent bien partager mon indignationn légitime. Et plus, puisque affinité.
rances et autres multinationales.

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